Points et l’Olivier, 2015
Deux livres d’un coup, deux récits autobiographiques en coup de cœur. Devance tous les adieux d’Ivy Edelstein. Le titre est issu d’un poème de Rilke. C’est le récit bouleversant d’un homme dont le père s’est suicidé. Ivy Edelstein dit le brut de la souffrance d’un enfant dont le père n’a pu être un port d’attache mais un continent à la dérive. Ca pourrait être difficile à supporter sans la langue et la poésie aimante des mots qui disent la déflagration et l’amour dans la déflagration. Rondo de John Berger, un minuscule texte pour rendre un très grand hommage à trois voix (le mari, le fils peintre et la fille éditrice et traductrice)de Beverly, la femme de John Berger. A lire d’une traite et à laisser reposer en soi, longuement. En écoutant le Deuxième Rondo de Beethoven.
Françoise Vonlanthen, 13.06.2015